Il n’a échappé à personne que ce
jeudi 1e septembre était le jour de la rentrée des classes en France !
En effet, à moins de ne pas avoir d’enfant soi-même ou dans son entourage,
d’éteindre la télé et la radio et de ne pas lire la presse, et d’éviter de
passer à proximité des établissements scolaires (où tout-à-coup il y a de
nouveau de l’effervescence) on ne pouvait pas échapper à cette grande
messe ! Et contrairement aux États-Unis où la date de la rentrée dépend de
chaque État et s’étale sur presque tout le mois d’août, en France tout le monde
reprend en même temps.
Évidemment avec 4 enfants
répartis de la petite section de la maternelle à la classe de 6e,
nous avons couvert 3 niveaux scolaires (maternelle, école primaire et collège).
Ma petite dernière avait besoin d’être rassurée, puisqu’elle entrait dans la
« grande école » et mon aîné était « petit parmi les grands »
(puisque les élèves de 6e sont les plus jeunes dans le nouveau monde
que représente le collège). Il n’y avait que mes 2 fils « du milieu »
qui étaient relativement à l’aise et en terrain connu.
J’ai donc passé ma matinée de
jeudi avec les enfants, car après avoir déposé les 3 plus jeunes, j’ai passé le
reste de la matinée à visiter le collège de mon fils et à écouter le
« principal », le « professeur principal » et la
« conseillère principale d’éducation » nous rappeler les règles de
fonctionnement (matinée portes ouvertes pour les parents). Je pense que
l’entrée en collège de mon fils, dans cet univers où ils sont beaucoup moins
encadrés et accompagnés, m’a fait un plus grand choc qu’à lui ! Plus on
nous parlait de responsabilisation et d’autonomie, plus je le revoyais bébé et
tout jeune enfant, alors que je n’avais pas eu ces sensations en déposant ses
plus jeunes frères …
La matinée de visite s’est
terminée par un repas pris en commun à la cantine du collège. C’était une belle
idée du personnel, qui permettait aux parents (en fait un parent par élève) de
partager le repas et l’univers de leur enfant.
Ce passage à la cantine m’a
rappelé combien nous avons de la chance en France de ne pas avoir à nous préoccuper
du repas de midi de nos enfants et ce, tous les jours de l’année ! En
effet, je me souviens du poids que cela représentait pour nous de préparer leur
« panier repas » TOUS LES JOURS (soit CINQ JOURS par semaine, puisque
l’école se déroule sur 5 jours) !
Je vois d’ailleurs depuis
plusieurs semaines des conseils et articles sur les sites et blogs dédiés aux
parents aux Etats-Unis concernant la préparation des lunchbox, des idées de repas, comment s’organiser pour la semaine
voire pour le mois…
D’ailleurs le sujet des cantines
françaises est une source inépuisable d’admiration et « d’envie » de
la part de nombreux autres pays. Voici par exemple le récit que fait une
expatriée britannique de la cantine en France.
Pourtant il est de bon ton en
France de dire que ce qu’on mange à la cantine est « dégueulasse ».
Cela fait partie de la coquetterie ! Car même si les cantines scolaires ne
servent pas de repas type gastronomique,
j’ai toujours pensé que ça se mangeait très bien ! Et d’ailleurs
mon fils est d’accord avec moi !
Cependant même si j’avais émis
des réserves sur les conditions d’accès à la cantine à Baltimore dans un
précédent article, je tiens à souligner que depuis la rentrée 2015 tous les
enfants des écoles de Baltimore City
ont gratuitement accès à la cantine. Cela permet à tous les enfants (dont un
grand nombre sont de milieux défavorisés) d’avoir accès à 2 repas pendant les
jours d’école (car il est aussi possible de prendre un petit déjeuner chaud ou
froid à l’école). Et même si la qualité diététique des repas à la cantine aux
USA était moins bonne que ce qu’on sert aux enfants ici en France, il n’y a pas
qu’en France qu’il y a des idées de solidarité !
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